Aux Veilleurs de Tréguier

Aux Veilleurs de Tréguier:

En veilleur parmi tant d'autres, je serai avec vous par la pensée! Je voudrais simplement que ces quelques mots vous disent combien votre fidélité est précieuse. Dans notre univers où tout passe, où tout change, où rien ne semble fait pour durer, votre présence suffit à prouver qu'il reste un lieu sur lequel puisse se fonder une espérance; et ce lieu, c'est votre fidélité, c'est la fidélité qui nous unit. Le témoignage qui nous anime n'était pas passager, et notre engagement n'était pas l'affaire d'un moment... Nous ne sommes pas accrochés au passé, au contraire: nous sommes tout entiers présents à l'actualité de ce message. Le sens de la dignité de l'homme, de la femme et de l'enfant; le refus de toute commercialisation du corps; le refus de tout asservissement des esprits; le désir de rappeler la beauté et la fécondité de la famille: voilà ce qui nous réunit, et qui est plus actuel, plus profondément actuel que les opinions de circonstances successivement adoptées par l'univers médiatique et politique d'un pays qui semble avoir perdu tout cap.

C'est à cette actualité de toujours que nous voulons rester toujours fidèle.

Nous le savons bien - et ici, en Bretagne, vous le savez mieux que quiconque: le flux et le reflux, les marées, les variations du ciel, des vents et des saisons, le froid et le chaud, la pluie, la bruine et la brume, le calme plat qui fige tout comme la tempête qui agite l'océan, rien de tout cela ne parvient à ébranler le phare, s'il est bien ancré sur le rocher. Rien ne le détourne de sa mission. Quand la nuit semble tomber sur une société tout entière, il faut la fidélité silencieuse des gardiens de phares pour allumer dans l'obscurité une toute petite flamme dont la signification mystérieuse suffit à éviter bien des naufrages. Il faut la présence fidèle des hommes qui, dans la nuit, gardent la lumière allumée, pour veiller sur les autres hommes qui tentent de trouver un chemin dans la pénombre... Merci d'être ces veilleurs; merci pour votre fidélité! (François-Xavier Bellamy, 22 novembre 2014).

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mercredi 29 avril 2015

Résistance au meilleur des mondes

Très intéressant entretien de Guillaume de Prémare, à la suite de la publication de son livre Résistance au meilleur des mondes.
A lire dans Les Cahiers libres.

jeudi 19 mars 2015

"Merci pour votre courage, n'abandonnez pas!"

Six personnes ayant grandi auprès de couples homosexuels ont écrit cette très émouvante lettre à Dolce & Gabbana, pour les remercier de leur engagement courageux et les supplier de ne pas abandonner sous les pressions du lobby gay. A lire dans Les Observateurs.


lundi 2 mars 2015

Charlie et Cie : L’archidiocèse de Rennes en plein délire politiquement correct

Charlie et Cie : L’archidiocèse de Rennes en plein délire politiquement correct

Où l'on apprend, par exemple, et sans que cela semble déranger quiconque, que le président du Conseil du culte musulman de Bretagne est professeur de mathématiques au lycée catholique (?) Saint-Vincent à Rennes...

Idéologie du genre: "un nouveau colonialisme malthusien et brutal"

A lire sur Le Salon Beige: un extrait du livre de Mgr Sarah, qui dénonce l'idéologie du genre et la pression qu'exerce l'Occident sur l'Afrique par ce biais.

dimanche 22 février 2015

Où va l'école?

"L'école doit redevenir ce lieu où l'on va vers soi-même": la conférence donnée par François-Xavier Bellamy à Lyon le 31 janvier 2015 est disponible en réécoute sur le site du Collège Supérieur.

lundi 22 décembre 2014

"Une entreprise idéologique bien réelle"

Bérénice Levet, auteur de La Théorie du genre, ou le monde rêvé des anges, revient sur la polémique à propos des "jouets sexistes". A lire dans FigaroVox.

vendredi 28 novembre 2014

"La barbarie d'un univers où Narcisse risque de rejoindre Frankenstein"

Denis Tillinac commente dans Valeurs Actuelles le livre de Bérénice Levet: La Théorie du genre ou le Monde rêvé des anges.


mardi 18 novembre 2014

François-Xavier Bellamy à Saint-Brieuc (5)

Le 22 novembre 2014, François-Xavier Bellamy, normalien, agrégé de philosophie, professeur en classes préparatoires, maire-adjoint de Versailles, sera présent à Saint-Brieuc pour donner une conférence lors de la journée des familles des AFC des Côtes-d’Armor. C’est une chance extraordinaire que la venue de ce jeune philosophe et orateur hors-pair dans notre département !
Thème de cette conférence-débat :

La transmission, un enjeu majeur pour l’avenir 

Ce thème est en lien direct avec son dernier livre, Les Déshérités ou l’urgence de transmettre (Plon, 2014).



Nous vous proposons aujourd’hui le dernier article sur les cinq qui se sont succédé et qui vous ont permis de découvrir (ou redécouvrir) cet ouvrage, afin de vous donner envie de venir écouter et échanger avec son auteur le 22 novembre.
Dans ce livre, François-Xavier Bellamy interroge l’un des maux essentiels de notre société : le refus de la transmission. Pourquoi avons-nous abandonné ce devoir fondamental à l’égard de nos enfants : transmettre notre culture ?

5 : Saurons-nous faire preuve de reconnaissance ?

Selon Bellamy, notre époque a érigé en idéal un modèle d’individu libéré de toute dette envers ceux qui l’ont précédé : reniant toute transmission, il n’a lui-même rien à transmettre. Mais c’est ainsi que meurt une civilisation.

1.       A travers l’acte de transmission, l’enseignant exprime sa générosité à l’égard de son élève. Il lui prouve qu’il ne lui est pas indifférent, laissant ainsi à l’enfant devenu adulte la possibilité de lui exprimer une gratitude. Dans la culture qu’on lui a transmise, l’élève se reconnaît, et s’en sentira à son tour reconnaissant : devenu adulte, il transmettra ce qu’il a reçu. La reconnaissance est efficace : elle sert à fonder notre action.

2.       Mais notre époque est marquée par l’ingratitude : nous ressentons en effet une véritable fascination pour le « self made man », celui qui ne doit rien à personne, muré dans l’orgueil de sa solitude indifférente. Nous n’acceptons pas de reconnaître en toute humilité que nous avons été des enfants, que nous avons eu besoin de recevoir ce qui nous précédait pour devenir adultes. Notre culture meurt de cette ingratitude.

3.       Dès lors, en condamnant notre culture, nous condamnons nos enfants et notre civilisation. Et il y a désormais urgence : la déculturation progressive engendre l’ensauvagement accéléré du monde, et notre patrimoine, s’il n’est pas transmis, risque de disparaître définitivement. On ne protège pas la culture en la stockant égoïstement, mais en la partageant.

Extrait : « Ne pas nous remettre en question, laisser s’imposer ce climat de pauvreté intellectuelle et spirituelle qui naît de notre passivité, serait ainsi devenir coupables ou complices de ce crime  contre notre propre humanité. Quand reconnaîtrons-nous enfin la nécessité de cette médiation, et la valeur de ce qui nous a été donné ? Quand renoncerons-nous à l’ingratitude des esprits forts, qui oublient d’où leur vient la liberté  qu’ils ont conquise ? Quand aurons-nous l’humilité de nous reconnaître héritiers de ce trésor qui nous précède, accumulé pour nous pendant des millénaires par le travail des hommes marchant vers leur propre humanité ? Et quand offrirons-nous à nos enfants ce même trésor, augmenté pour eux de notre propre effort ? […]

Il est donc nécessaire de vivre, comme une urgence personnelle et collective, l’expérience de la reconnaissance. » (Les Déshérités, p. 205-206)

Retrouvez les informations pratiques concernant cette conférence à Saint-Brieuc ici à la page "Actualités en Côtes-d'Armor" de ce blog. 

mardi 11 novembre 2014

François-Xavier Bellamy à Saint-Brieuc (4)

Le 22 novembre 2014, François-Xavier Bellamy, normalien, agrégé de philosophie, professeur en classes préparatoires, maire-adjoint de Versailles, sera présent à Saint-Brieuc pour donner une conférence lors de la journée des familles des AFC des Côtes-d’Armor. C’est une chance extraordinaire que la venue de ce jeune philosophe et orateur hors-pair dans notre département !

Thème de cette conférence-débat :

La transmission, un enjeu majeur pour l’avenir 


Ce thème est en lien direct avec son dernier livre, Les Déshérités ou l’urgence de transmettre (Plon, 2014).
Nous vous proposons aujourd’hui le quatrième mail sur les cinq qui se succéderont et vous permettront de découvrir (ou redécouvrir) cet ouvrage, afin de vous donner envie de venir écouter et échanger avec son auteur le 22 novembre.
Dans ce livre, François-Xavier Bellamy interroge l’un des maux essentiels de notre société : le refus de la transmission. Pourquoi avons-nous abandonné ce devoir fondamental à l’égard de nos enfants : transmettre notre culture ?

4 : Il n’existe pas de choc des cultures, mais un choc des incultures.

Selon Bellamy, nous avons aujourd’hui, à tort, peur de transmettre notre culture parce que nous y voyons un danger. Nous nous trouvons alors confrontés à cette question : quelle culture transmettre ?
1.     Les éducateurs actuels sont hantés par cette question. Chaque culture est particulière et imparfaite. Si transmettre une culture signifie la penser supérieure aux autres, alors il vaudrait mieux délaisser cette culture particulière et ne plus transmettre qu’un « humanisme universel ». La culture est dès lors considérée comme une source de conflits.

2.     Mais c’est là la grande erreur d’analyse, car pouvoir s’ouvrir au sens de l’universel suppose d’abord être passé par l’acquisition d’une culture particulière. C’est parce que nous avons reçu le meilleur d’une certaine culture que nous sommes capables d’estimer les spécificités des autres cultures. Le particulier est donc  la condition d’accès à l’universel.

3.     Mais alors, quelle culture transmettre ? De même que nous aimons nos parents non pas parce qu’ils sont les meilleurs parents qui soient mais parce qu’ils sont nos parents et que c’est d’eux que nous avons reçu notre humanité, nous devons aimer notre culture parce que c’est elle qui  nous a façonnés. Nous avons le devoir de transmettre notre culture, tout simplement parce qu’elle est la nôtre.

Extrait : « L’école peut […] accompagner l’enfant jusqu’à cette ouverture à l’universel. Elle peut susciter en lui, mieux encore que le refus de la violence, le désir du dialogue ; mieux que la tolérance, le respect et l’intérêt ; mieux que la non-discrimination, une attention singulière à chacun. L’école peut tout cela ; mais seulement par le moyen qui lui est propre, cette médiation d’une culture que son essence même est de transmettre.
Tout le problème naît d’une inversion illogique : nous confondons cette mission de l’école avec les bienfaits – réels – que nous pouvons en attendre.» (Les Déshérités, p. 195-196)

Retrouvez les informations pratiques concernant cette conférence à Saint-Brieuc à la page "Actualités en Côtes-d'Armor" de ce blog.


mardi 4 novembre 2014

François-Xavier Bellamy à Saint-Brieuc (3)

Le 22 novembre 2014, François-Xavier Bellamy, normalien, agrégé de philosophie, professeur en classes préparatoires, maire-adjoint de Versailles, sera présent à Saint-Brieuc pour donner une conférence lors de la journée des familles des AFC des Côtes-d’Armor. C’est une chance extraordinaire que la venue de ce jeune philosophe et orateur hors-pair dans notre département !

Thème de cette conférence-débat :

La transmission, un enjeu majeur pour l’avenir 

Ce thème est en lien direct avec son dernier livre, Les Déshérités ou l’urgence de transmettre (Plon, 2014).


Nous vous proposons aujourd’hui le troisième article sur les cinq qui se succéderont et vous permettront de découvrir (ou redécouvrir) cet ouvrage, afin de vous donner envie de venir écouter et échanger avec son auteur le 22 novembre.

Dans ce livre, François-Xavier Bellamy interroge l’un des maux essentiels de notre société : le refus de la transmission. Pourquoi avons-nous abandonné ce devoir fondamental à l’égard de nos enfants : transmettre notre culture ?

3 : La culture est le refus de l’indifférence

Selon Bellamy, la société contemporaine fait preuve d’une terrible violence à l’égard des individus : en leur retirant l’accès à la culture, elle les condamne à l’indifférence et les prive ainsi de liberté.
1.     Générer des êtres indéterminés, indifférents, interchangeables est perçu par notre société comme la solution pour que les individus accèdent à une liberté parfaite, puisqu’aucun lien ne les unirait ni ne les relierait entre eux. La figure idéale devient donc celle de l’adolescent muré dans une indifférence ignorante et hautaine. Notre société contemporaine est fascinée par le fantasme de l’indifférence.

2.     Or, la culture est justement ce qui permet le discernement. Grâce à elle, toutes les singularités du monde deviennent apparentes. La complexité du réel ne se laisse pas appréhender sans éducation : le regard de qui n’a pas appris à regarder est aveugle, l’oreille de qui n’a pas appris à écouter est sourde. A l’homme inculte, la nature ne dit rien.

3.     Savoir distinguer les différences, c’est faire l’expérience de l’altérité et pouvoir s’en émerveiller. Appréhender les nuances, c’est sortir de l’ennui en éveillant une curiosité toujours renouvelée, et pouvoir finalement choisir librement. L’autorité de celui qui transmet n’a donc pas pour but d’enfermer les individus dans un cadre réducteur mais au contraire de leur permettre de mûrir leurs choix de demain. Par conséquent, la culture est la condition d’une authentique liberté.

Extrait : « Car personne ne devient plus libre pour avoir été préservé de toute autorité. En fait, il n’y a pas d’enfant-roi : il n’y a que des enfants devenus les tyrans d’eux-mêmes, les esclaves de l’immédiateté, pour avoir été privés des repères qui auraient pu les aider à fonder de vrais choix. C’est l’une des fonctions les plus décisives de la culture que de transmettre ces repères : les distinctions qu’elle véhicule, les valeurs qu’elle transmet sont la condition d’une authentique autonomie. Pour avoir une chance de devenir libre, il faut naître dans un monde dont quelque chose soit dit, et dont quelque chose soit interdit. » (Les Déshérités, p. 182-183)

Retrouvez les informations pratiques concernant cette conférence à Saint-Brieuc à la page "Actualités en Côtes-d'Armor" de ce blog.