Aux Veilleurs de Tréguier

Aux Veilleurs de Tréguier:

En veilleur parmi tant d'autres, je serai avec vous par la pensée! Je voudrais simplement que ces quelques mots vous disent combien votre fidélité est précieuse. Dans notre univers où tout passe, où tout change, où rien ne semble fait pour durer, votre présence suffit à prouver qu'il reste un lieu sur lequel puisse se fonder une espérance; et ce lieu, c'est votre fidélité, c'est la fidélité qui nous unit. Le témoignage qui nous anime n'était pas passager, et notre engagement n'était pas l'affaire d'un moment... Nous ne sommes pas accrochés au passé, au contraire: nous sommes tout entiers présents à l'actualité de ce message. Le sens de la dignité de l'homme, de la femme et de l'enfant; le refus de toute commercialisation du corps; le refus de tout asservissement des esprits; le désir de rappeler la beauté et la fécondité de la famille: voilà ce qui nous réunit, et qui est plus actuel, plus profondément actuel que les opinions de circonstances successivement adoptées par l'univers médiatique et politique d'un pays qui semble avoir perdu tout cap.

C'est à cette actualité de toujours que nous voulons rester toujours fidèle.

Nous le savons bien - et ici, en Bretagne, vous le savez mieux que quiconque: le flux et le reflux, les marées, les variations du ciel, des vents et des saisons, le froid et le chaud, la pluie, la bruine et la brume, le calme plat qui fige tout comme la tempête qui agite l'océan, rien de tout cela ne parvient à ébranler le phare, s'il est bien ancré sur le rocher. Rien ne le détourne de sa mission. Quand la nuit semble tomber sur une société tout entière, il faut la fidélité silencieuse des gardiens de phares pour allumer dans l'obscurité une toute petite flamme dont la signification mystérieuse suffit à éviter bien des naufrages. Il faut la présence fidèle des hommes qui, dans la nuit, gardent la lumière allumée, pour veiller sur les autres hommes qui tentent de trouver un chemin dans la pénombre... Merci d'être ces veilleurs; merci pour votre fidélité! (François-Xavier Bellamy, 22 novembre 2014).

jeudi 27 mars 2014

Communiqué de SOS Education: qu'est-ce V. Peillon a fait pour l'école?

Dans les semaines qui viennent, un remaniement ministériel va être annoncé. Rue de Grenelle, Vincent Peillon est en train de faire ses cartons.

Regardons les dossiers qu'il laisse sur son bureau à l'intention de son successeur (Mme Ségolène Royal, à ce qu'il paraît).

Alors que 20 à 25% des élèves arrivent en 6ème avec des difficultés sévères en lecture, qu'a fait Vincent Peillon pour recentrer l'école sur la transmission des savoirs fondamentaux ?

Il a courageusement réformé les rythmes scolaires : désormais, nos enfants se rendent à l'école pour y assister à des ateliers relaxation, slam ou scoubidous, quand ce n'est pas la dame de la cantine qui est chargée de leur faire écouter un disque. Coût de ce délire : 900 millions d'euros par an, dont plus de la moitié à la charge des collectivités locales. Lesquelles, faute de moyens, se tournent vers les parents. Il y aurait matière à rire, si ce n’était pas à pleurer. Mais le prochain ministre pourra construire sur des bases solides : qu’on se le dise, l’école est “refondée”.

Alors qu'un professeur certifié, après un bac +5, commence sa carrière en étant payé à peine au-dessus du SMIC, qu'a fait Vincent Peillon pour revaloriser le statut des enseignants ?

Il a gelé leur rémunération, et suivant l’adage "plus on est de miséreux, plus on rit", il a recruté plus de 20 000 professeurs supplémentaires. Pour honorer la promesse de campagne du candidat François Hollande, le prochain ministre devra en recruter encore 35 000. On se demande bien où il va aller les trouver : lors du dernier concours ouvert en mathématiques (CAPES 2013), on a à peine pu recruter 865 candidats, pour 1210 postes offerts.

Alors que 27% des enfants au collège se font frapper par d’autres élèves, que 38% s’y rendent la peur au ventre, qu'a fait Vincent Peillon pour lutter contre la violence endémique dans les établissements scolaires ?

Il a créé un observatoire. Lequel se porte très bien, merci.

Alors que, tous les ans, au moins 100 000 garçons et 50 000 filles quittent le système scolaire sans aucun diplôme, qu’a fait Vincent Peillon ?

Il a lancé les soi-disant "ABCD de l’égalité" : ce dispositif idéologique, issu de recherches féministes sur le concept de "genre", vise à rééquilibrer les pratiques pédagogiques... en faveur des filles, alors que celles-ci connaissent moitié moins l’échec scolaire que les garçons ! Si vous ne l’avez pas encore fait, n’oubliez pas de signer notre pétition contre ce programme aberrant.

Si on apprenait encore l’histoire de France à l’école, que faudrait-il retenir de Vincent Peillon ?

Vincent Peillon est le grand ministre qui a scellé des partenariats entre les écoles et les fonds régionaux d'art contemporain, pour exposer des œuvres dans les établissements scolaires. Lors du lancement de ce plan culturel audacieux, la statue choisie représentait un diable décoré de motifs francs-maçons.

Devons-nous laisser les clés de notre école à de tels forcenés ?

Si vous pensez que non, une seule solution : soutenez SOS Éducation !


Antoine Blondel
Responsable des relations Parents-Professeurs
SOS Éducation


NB 1 : Contacté par SOS Éducation, le Ministère de l'Éducation nationale n'a pas souhaité apporter de complément à ces informations.
NB 2 : Oui, cher Vincent Peillon, ce courriel a bien été envoyé aux 200 000 sympathisants de SOS Éducation. Les membres de l'association se joignent à moi pour souhaiter bon courage à l'administration qui bénéficiera prochainement de vos compétences.


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