Aux Veilleurs de Tréguier

Aux Veilleurs de Tréguier:

En veilleur parmi tant d'autres, je serai avec vous par la pensée! Je voudrais simplement que ces quelques mots vous disent combien votre fidélité est précieuse. Dans notre univers où tout passe, où tout change, où rien ne semble fait pour durer, votre présence suffit à prouver qu'il reste un lieu sur lequel puisse se fonder une espérance; et ce lieu, c'est votre fidélité, c'est la fidélité qui nous unit. Le témoignage qui nous anime n'était pas passager, et notre engagement n'était pas l'affaire d'un moment... Nous ne sommes pas accrochés au passé, au contraire: nous sommes tout entiers présents à l'actualité de ce message. Le sens de la dignité de l'homme, de la femme et de l'enfant; le refus de toute commercialisation du corps; le refus de tout asservissement des esprits; le désir de rappeler la beauté et la fécondité de la famille: voilà ce qui nous réunit, et qui est plus actuel, plus profondément actuel que les opinions de circonstances successivement adoptées par l'univers médiatique et politique d'un pays qui semble avoir perdu tout cap.

C'est à cette actualité de toujours que nous voulons rester toujours fidèle.

Nous le savons bien - et ici, en Bretagne, vous le savez mieux que quiconque: le flux et le reflux, les marées, les variations du ciel, des vents et des saisons, le froid et le chaud, la pluie, la bruine et la brume, le calme plat qui fige tout comme la tempête qui agite l'océan, rien de tout cela ne parvient à ébranler le phare, s'il est bien ancré sur le rocher. Rien ne le détourne de sa mission. Quand la nuit semble tomber sur une société tout entière, il faut la fidélité silencieuse des gardiens de phares pour allumer dans l'obscurité une toute petite flamme dont la signification mystérieuse suffit à éviter bien des naufrages. Il faut la présence fidèle des hommes qui, dans la nuit, gardent la lumière allumée, pour veiller sur les autres hommes qui tentent de trouver un chemin dans la pénombre... Merci d'être ces veilleurs; merci pour votre fidélité! (François-Xavier Bellamy, 22 novembre 2014).

mardi 1 avril 2014

Une autre manière de gouverner: ce qui se passe en Hongrie

Ceci est extrait d'un article écrit par Olivier Bault, à propos des décisions prises par le gouvernement Orban en Hongrie. Nous reproduisons ici la fin de l'article, daté du 29 mars 2014, à propos des réformes "sociétales":

Et puis il y a le sociétal. Tandis que vous et vos amis redéfinissiez la notion de mariage pour faire plaisir à des lobbies extrémistes, tout en vomissant sur les Français en désaccord avec vous sur ce sujet, que vous considérez, dans la plus pure tradition de l’extrême-gauche, comme des réactionnaires, des intégristes ou des fascistes, Viktor Orbán et sa majorité inscrivaient la vraie nature du mariage dans la constitution hongroise. Tandis que vous avez fait, avec votre majorité, de l’avortement un «droit» qu’il est interdit de critiquer, Viktor Orbán et son gouvernement mènent des politiques actives pour inciter et aider les Hongroises à mener leurs grossesses à terme, quitte à recourir à l’adoption si elles n’ont pas de «projet d’enfant», pour reprendre l’horrible expression utilisée aujourd’hui au pays des Droits de l’Homme. [...]
Aujourd’hui, selon un autre sondage, quand on demande aux électeurs hongrois qui ils aimeraient avoir comme premier ministre après les prochaines élections, 50 % désignent Viktor Orbán après 4 ans d’exercice du pouvoir. Son concurrent le plus proche, Gordon Bajnai, membre du gouvernement socialiste-libéral précédent et leader de l’alliance électorale gauchiste Ensemble 2014, ne serait préféré comme premier ministre que par 14 % des électeurs. Monsieur Hollande, 14 %, ce n’est pas beaucoup moins que le pourcentage de Français qui vous sont favorables aujourd’hui !


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