Madame, Monsieur,
Philippe de Villiers vous remercie de votre message et vous assure de son plein soutien. Le combat que vous menez avec persévérance contre l’invasion de l’idéologie du « gender » (ou du genre), est plus que jamais nécessaire. M. de Villiers, comme les autres élus européens français, reçoit ces derniers temps des centaines de messages chaque jour.
Les arguments que vous employez sont tout à fait pertinents, l’objectif de tous ces textes proposés au Parlement européen depuis quelques mois est d’entretenir la confusion sous couvert du concept ambigu de « santé génésique » (rapport Estrela en octobre et décembre), d’éducation ou de la non-discrimination (rapportLunacek).
Il s’agit surtout de faire taire les opinions divergentes pour ne donner la parole qu’aux autoproclamés défenseurs des droits des personnes LGBTI, aux promoteurs du « gender », et à eux seulement.
Philippe de Villiers, avec le soutien de son groupe politique Europe Libertés Démocratie, a déposé une résolution alternative pour supprimer les références à « l’identité de genre » et rappeler que la défense des droits fondamentaux de la personne humaine ne doit pas être sectorielle ou « communautarisée ».
La dignité véritable de la personne est inhérente à son humanité, la défense des droits et libertés n’est pas conditionnée à des comportements ou des « orientations », il n’y a donc pas lieu de créer des droits spécifiques pour une catégorie de la population.
Cette « feuille de route de l'UE contre l'homophobie et les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre » en vient à définir l’individu en fonction de son « orientation » sexuelle et non de son sexe biologique afin de lui conférer des droits particuliers.
Le principe de non-discrimination au niveau européen est ainsi détourné de son sens, de même que la liberté de circulation, deux principes quasi dogmatiques à Bruxelles et sur lesquels s’appuie le rapport Lunacek.
De façon plus générale, Philippe de Villiers et le Mouvement pour la France répètent qu’il est grand temps de se débarrasser de l’invasion idéologique et normative de l’UE pour se concentrer sur des coopérations entre États libres. L’Europe doit rester à sa place.
Mais ne nous y trompons pas, c’est bien toute l’architecture du projet européen qui est en cause, son éloignement des préoccupations réelles des Européens et sa grande perméabilité aux idéologies les plus farfelues.
Les actions et campagnes pour protéger la famille et refuser l’idéologie du « gender » à Bruxelles et Strasbourg sont indispensables. Elles peuvent porter du fruit ponctuellement car certains députés européens y sont sensibles avant de voter.
Vous trouverez ci-dessous la résolution alternative du groupe ELD, à l’initiative de Philippe de Villiers. Sachez également que ce texte ainsi que la résolution de Mme Lunacek seront votés avec la procédure d’appel nominal, ce qui permettra de connaître précisément la position de chaque parti et de chaque député.
Philippe de Villiers vous assure une nouvelle fois de son engagement le plus ferme et vous remercie de votre confiance.
Bureau parlementaire de Philippe de Villiers
Au nom du groupe ELD : Philippe de Villiers, Claudio Morganti, Lorenzo Fontana,
Amendement : proposition de Résolution Alternative
sur la feuille de route de l'UE contre l'homophobie et les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
Rapport LUNACEK - (2013/2183(INI) (A7-0009/2014)
Le Parlement européen,
– vu l'article 2 du traité sur l'Union européenne,
– vu les articles 8 et 10 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,
– vu la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne,
– vu la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH),
A. considérant que l'Union européenne est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits fondamentaux;
B. considérant que, dans la définition et la mise en œuvre de ses politiques et actions, l'Union cherche à combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l'origine ethnique, la langue, les opinions, la religion ou les convictions, l’âge, le handicap ou le mode de vie ;
1. appelle la Commission européenne, les États membres et les agences concernées à œuvrer, dans le cadre de leurs compétences respectives, en faveur de la pleine jouissance de l'ensemble des droits fondamentaux pour tous les citoyens;
2. invite les États membres et les agences concernées à travailler à la mise en œuvre des droits fondamentaux et à garantir l’équilibre entre le droit à l'égalité des chances et les autres droits fondamentaux;
3. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil de l'Union européenne, à la Commission européenne, à l'Agence européenne des droits fondamentaux et aux gouvernements des États membres.
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